Parfois... souvent, je me demande ce qui restera encré dans sa mémoire ... quels seront les souvenirs qu'il gardera de son enfance, des moments passés avec nous, de sa vie ...
Je me plaît à croire que c'est le positif et rien que le positif qui le marquera, mais lorsque je me plis moi même à l'exercice, je comprends que l'on se rappelle aisément des moments de doutes, de tristesse, alors que le drôle, le positif est là, en nous, quelque part mais pas dans le détail.
Je voudrais me souvenir de lui poser la question lorsqu'il sera lui même père...
Se souviendra t'il de ses frayeurs devant l'inconnu, des colères mal comprises, de la douleur d'un chagrin, de la peur et des doutes de sa mère lors de sa naissance...
Ou bien des longs câlins dans les bras, de la douceur des siestes à deux, des longs moments passés sur les genoux de son père sur le tracteur, des histoires du soir, des mots d'amour et berceuses chantées dans le creux de l'oreille, de nos virées à la mer, à la montagne, de son doudou...
Mes souvenirs à moi sont rares et variés, et bizarrement je n'en ai pas d'avant au moins l'âge de 7 ou 8 ans ...
-les vacances chez Mamie-Tété, en bottes, dans les bois, au ruisseau, manger les œufs à la coque, jouer aux légo, dîner en silence pour laisser papi regarder son journal télé de 20h00.
-les crises de foie du dimanche soir et papa qui nettoie mon vomi (parce que chez Mamie, y'avait du Banga)
-les fins d'après-midi chez Mamie-Pépé à manger des chocolatines au chocolat sur la place du Monument aux Morts.
-les devoirs du soir, l'angoisse, la colère et ce putain de journal de 20h00.
-les batailles de Popples dans la chambre avec ma sœur tard le soir.
-la maison de poupée chez Domi, avec les barbies de ma cousine Pauline
-Cette putain de soirée de la coupe du monde de foot en 98.
-les repas de veille de Noël dans la salle à manger en regardant les Asterix, et la fabrication des bonhommes de neige en œufs, avec l'écharpe en anchois,et les yeux en câpres.
-ma 1ère communion, ou au milieu de mes copines vêtues de jolies robes blanches, j'étais en robe noire avec des fleurs énormes et un palmier sur la tronche tenu par une barrette rose fluo.
Je me rend compte que notre rôle est d'aider notre petit à se construire mais aussi de lui permettre de se construire de jolis souvenirs, pourtant je sais pertinemment que ça ne dépend pas de moi, de nous.
Il vit seul les choses, et les ressent comme jamais personne ne pourra les ressentir.
dans l'ordre : Slipou, Slipette et Mini-Slip...
...
Un air de famille, vous-dîtes ?
